Les grands travaux sous le Second Empire (1852-1870) :
À l’image de ce qui se fait à Paris sous l’impulsion du Préfet de la Seine, Haussmann, Le Lude se transforme, se modernise : on abat, on élargit, on perce de nouvelles voies. Le maire de l’époque est Auguste de Talhouët, le châtelain.
Au carrefour des rues d’Orée et du Boeuf, on démolit les maisons, en 1854, pour créer une place, que l’on baptise place Neuve, cela va se soi.
Grâce au legs de François Fisson, décédé en 1852, la ville rachète des terrains et trace un large et rectiligne boulevard, du Champ de Foire à la route de La Flèche, voie achevée en 1855 et rebaptisée du nom du généreux donateur en 1870.
Un peu plus tard, de 1857 à 1865, on réalise le boulevard de l’Hospice : les travaux n’ont pas pu être menés rapidement, problèmes de financement et démêlés juridiques avec les propriétaires expropriés. Dans le même temps, un nouveau pont en pierre, beaucoup plus élevé que le précédent en bois, enjambe le Loir, et le quai des Vezins est réaménagé, (en ce temps-là, la batellerie du Loir n’a pas encore disparu).
Sur la lancée, en 1858, on pose la première pierre de la future mairie (celle d’aujourd’hui) et des nouvelles halles de la ville. Sa construction a nécessité quelques démolitions et expropriations pour dégager la place, et aussi élargir la rue des Halles, pour un accès plus aisé. Le tout est achevé en 1861.
L’arrivée du chemin de fer au Lude, en 1871, marque d’un point final l’ère des grands travaux.